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« Nos vies valent plus que leurs profits ! »

Dans les entreprises de l'Aisne

Sommaire :
La LCR solidaire des grèves à Conforama
Grève au centre d'appel de Soissons
Mobilisation des infirmières dans l'Aisne
Non à la fermeture de la sucrerie de Guignicourt !
Une sucrerie va fermer ses portes ... ( par A. Orphal)
Article dans Rouge : Saint Louis sucre les salariés
Poèmes : Sucre et Berceuse pour enfant d'ouvrier de nuit (par A. Orphal)
A la SNCF : pas touche au droit de grève ! (par Basile Pot)
A la Lyonnaise des Eaux, une grève contre le « management par le stress »
La LCR de l'Aisne soutient les travailleurs des Papeteries d'Alaincourt
Solidarité avec la lutte des salariés de fraîcheur d'Europe à Montigny-Lengrain
Non aux suppressions d'emploi chez USC Europe à Laon !
Peut-on obliger une salariée de Soissons à travailler dans deux établissements ?
Les verriers de Saint-Gobain en lutte
La LCR soutient les TASQ de Saint-Quentin !
Olivier Besancenot vient soutenir les Vico




Vous disposez d'informations sur la lutte d'une entreprise? Écrivez-nous

La LCR solidaire des grèves à Conforama

Un nouveau logo ?
Un nouveau logo ?
Le 1er décembre 2007 le personnel de Conforama était en grève à Reims (Val de Murigny), à Bondy, à Fleury-Mérogis, entre autres à l'appel de l'intersyndicale (CFDT, FO, CGT, CFE-CGC, CGC). D'après nos informations, émanant d'un membre du personnel d'un de ces établissements, la CGT annonçait 124 magasins touchés par le mouvement sur 170, la direction n'en annonçait que ...24. Ce mouvement, qui pourrait se répéter les prochains week-ends avait commencé le 22 novembre, à Lognes avec l'interruption du Comité Central d'Entreprise, interruption causée par l'invasion des locaux par le personnel en colère. Bien que ce ne soit pas officiel, le magasin de Reims, le 1er décembre à midi avait vu son chiffre d'affaire baisser de 87 % par rapport au même jour de l ‘année précédente. De nombreux clients soutenant les grévistes renonçaient à faire leurs emplettes ce jour-là.
Quelles sont les revendications ?
Elles sont simples. Les salariés réclament 120 euros net d'augmentation; le rétablissement de la prime d'intéressement; des embauches; que la participation aux bénéfices revienne, au minimum, à ce qu'elle était (1539 euros net en 2001, 728 euros en 2006 !) car les dividendes versées aux actionnaires (dont Pinault) sont parfois supérieurs au résultat net de l'entreprise; le respect des instances représentatives; le respect du Code du travail; le respect des accords d'entreprise sur les heures supplémentaires; le respect du Code du travail en ce qui concerne le pourcentage d'emplois de personnes handicapées.
Les salariés remettent aussi en cause les choix stratégiques et la conduite des projets du groupe et n'en peuvent plus des pressions qui leurs sont faites sur les "vente de services". Lorsque vous achetez un produit chez Conforama, le vendeur subit des pressions pour que vous achetiez aussi la batterie de services, garanties, assurances, etc. qui va avec.
Ce mouvement de grève, visiblement très suivi même si les médias, à quelques exceptions près dont France 3, n'en ont pas beaucoup parlé, trouve sa place pleine et entière dans l'actualité. Plus de pouvoir d'achat, plus de respect, plus de démocratie au travail !
Pour les salariés, cette grève est "le remède qui convient à la pathologie" des dirigeants du groupe, dixit un tract distribué aux clients qui se présentaient sur les parkings gardés par les grévistes (barrage filtrant).
Malheureusement, les magasins les plus petits, où les syndicats ne sont pas ou peu implantés, comme à Laon ou à Soissons, le mouvement n'a pas pris, ce que déplorent les grévistes des autres établissements.
La LCR soutient évidemment ce mouvement à l'heure où tant de luttes sont en cours, tant dans le privé que dans le public. C'est tous ensemble que l'on peut gagner, les grévistes appellent donc leurs collègues à rejoindre le mouvement.
André

Grève au centre d'appel de Soissons (novembre 2007)

Les jeunes salariés du centre d'appel Transcom de Soissons ont fait grève le 9 novembre.
L'Union, 10 novembre 2007
L'Union, 10 novembre 2007
L'Union, 10 novembre 2007
(Pour agrandir l'image, bouton droit et "Voir l'image")

Mobilisation des infirmières dans l'Aisne

L'Union évoque la manifestation des infirmières - juin 2007
L'Union évoque la manifestation des infirmières - juin 2007

Non à la fermeture de la sucrerie de Guignicourt !

(voir le reportage photographique sur la venue d'Olivier Besancenot, le 25 juin à Guignicourt).
Voir aussi le tract distribué lors de cette mainestation : Tract de soutien aux salariés de la sucrerie de Guignicourt
Marie-Claude Laffiac, candidate de la LCR dans la 1ère circonscription de l'Aisne, est allée vendredi 8 juin apporter son soutien aux salariés de la sucrerie de Guignicourt. Voici deux articles qui présentent la situation :

Le jeudi 7 juin, le personnel de la sucrerie de Guignicourt a participé à un débrayage de 2 h pour protester contre la fermeture de leur entreprise prévue en février 2008.

Cette sucrerie appartient au groupe Saint-Louis rattaché au trust européen SUDZUCKER qui a annoncé pour 2006, un bénéfice de 156,5 millions d’euros. A la suite de l’annonce, par l'U.E. de réduire de 13,50%  la production de betteraves sucrières d’ici 2014, les groupes sucriers ont décidé de restructurer leurs usines. Saint-Louis a donc déjà annoncé la fermeture des sites de Marseille, de Guignicourt et du siège administratif de Paris, soit 550 postes, sans compter les emplois environnants (transporteurs, etc.…). Mais il a l’intention de délocaliser en Bosnie Herzégovine !

D’autre part, l’Union Européenne a décidé d’accorder une subvention de 100 millions d’euros à Saint-Louis et de 35 millions aux agriculteurs, pour la diminution de la production de betteraves.

Il faut souligner également que les groupes sucriers européens ont décidé de se reconvertir dans le bioéthanol !

Des solutions existent pourtant. Même en tenant compte d’une baisse de production de sucre, Guignicourt qui est le site le plus performant du groupe pourrait continuer à exister, en assurant une production moindre. La baisse pourrait être répartie sur toutes les sucreries du groupe en France.

Ces décisions démontrent bien la logique libérale de tous ces trusts qui profitent de la situation pour recentrer leur activité et augmenter leurs bénéfices.

A Guignicourt comme à Marseille, les ouvriers sont décidés à se battre pour conserver leur emploi. Une manifestation est prévue à Guignicourt le 25 juin prochain.

Les salariés peuvent déjà compter sur le soutien et la mobilisation de la L.C.R



Aux abords de la sucrerie de GuignicourtAux abords de la sucrerie de Guignicourt
Aux abords de la sucrerie de Guignicourt

Une sucrerie va fermer ses portes...

Encore une usine axonaise condamnée, une sucrerie qui va fermer ses portes entraînant la perte de cent deux emplois permanents et de dizaines de postes saisonniers. La nouvelle est tombée le 22 mai dernier lors d'un Comité central extraordinaire à Paris : la sucrerie de Guignicourt (Condé-­sur-Suippes) fera cette année sa dernière campagne. Ainsi en a décidé la direction de Saint-Louis ­Sucre, racheté il y a sept ans par le groupe allemand Sûdzucker (actionnaire principal). Cette annonce a été faite après celle du projet de fermer la raffinerie de Marseille (13).
La raison de la fermeture du site de Guignicourt est officiellement la mise en conformité du groupe avec les orientations de l'OMC et avec une directive européenne présentée le 7 mai dernier et devant devenir effective dès octobre 2007.
Un fond de restructuration a été mis en place qui prévoit le paiement 723 euros chaque tonne de sucre qui ne sera plus produite. Ce pactole servira-t-il à financer les mesures sociales dues aux fermetures? Cette directive est en fait un plan de restructuration visant à faire baisser la production de sucre de 13,5 % (faire baisser, en Europe, la production de sucre de 20 millions de tonnes à 12 millions) afin de faciliter les exportations des pays émergeants. Au bout du compte, déplorent les syndical­istes, nous n'exporterons plus.
Pourquoi fermer Guignicourt ? Selon Daniel Taramini; délégué central CFDT (rattaché au site d'Etrépagny) présent au CCE extraordinaire du 22 mai, qui a vu six sucreries fermer en vingt-trois ans, ce serait, entre autres, à cause de la proximité de deux concurrents de poids, à savoir Téréos à Origny (02) et Cristal Union à Bazencourt (51). Les salariés de ces deux groupes doivent d'ailleurs se préparer, eux aussi, à des restructurations même si leurs directions semblent vouloir attendre que les ministres de l'Agriculture européens se rencontrent en octobre.
Daniel Taramini explique encore que, selon son analyse cette restructuration coûtera, en tout pour le groupe, la perte de 540 postes sur 1500 à Saint-louis-Sucre ! Cette saignée dans le personnel, interroge-t-il, permettra-t-elle la survie du groupe? Rien n'est sûr mais les comptes ne seront plus dans le rouge, les actionnaires peuvent dormir tranquilles.
A Guignicourt, les salariés ne comprennent pas cette décision d'autant que certains ont déjà connu la fermeture de Fismes (51), puis celle d'Aulnois-sous-Laon (02) où ils avaient été mutés. Fortement impliqués dans la vie de leur entreprise, ils avancent comme défense que leur site est reconnu pour ses ratios économiques les plus faibles de Saint-louis-Sucre avec de faibles coûts énergétiques, un rayon d'approvisionnement en betterave le plus court du groupe (ces deux postes étant les cen­tres de coûts les plus importants) faisant de Guignicourt la sucrerie la plus rentable du groupe mais pas seulement. Le site, à proximité de l'A26, est desservi par le réseau ferroviaire, par le canal, autant d'atouts non négligeables.
En outre, Guignicourt a la surface de stockage de sucre la plus importante du groupe {140000 tonnes), des cuves de Sirop (80000 m3),-autant d’éléments devant permettre la pérennité du lieu.

Une autre solution, selon les salariés, est envisageable. Puisque la réforme de la filière sucrière prévoit un abandon de 13,5 % des quotas, plutôt que de demander aux planteurs de Guignicourt d'abandonner les leurs, pourquoi ne pas répartir ces abandons sur les cinq sites du groupe? Les salariés poursuivent en rappelant que le groupe n'a cessé de se restructurer. En fermant successivement plusieurs sites (Aulnois, Saint-Germainmont, Bresles, Marle) il a fait passer les durées de campagne des sites restants au-dessus des cent jours, si bien qu'une baisse de 13,5% sur chaque site ne serait, pour reprendre leurs mots, pas catastrophique.
Tout est bien sûr une histoire de fric ! Le jack pot même! Car c'est environ 100 millions d'euros qui vont tomber dans les caisses du groupe (1er groupe sucrier européen) !
Les salariés de Guignicourt, qui en appellent à la solidarité de tous leurs collègues en France mais aussi aux élus locaux, nationaux ainsi qu'à la population, se sont réunis en intersyndicale (CFDT, CGC, FO). Le 7 juin, ils étaient en grève de six heures à huit heures. Ils ont remis une pétition à leur direction et envisagent des actions proportionnées à une telle injustice.
Sur place, ils ont déjà reçu le soutien des candidats de la LCR, du PCF et du PS aux élections législatives. Ils espèrent évidemment que ce soutien ne sera pas que conjoncturel et se poursuivra après le deuxième tour.
Alors que nous sommes entrés dans l'ère du TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER PLUS, la menace plane sur 540 personnes de ne plus travailler du tout. L'unité syndicale et la mobilisation de toutes et tous semble une fois de plus nécessaire pour faire obstacle au démantèlement de tout le tissu industriel du département mais aussi de la région, voire du pays. Pour les négociations qui ne manqueront pas de s'ouvrir pour prendre des mesures pudiquement appelées d'accompagnement, pour que les salariés soient forts et obtiennent le maintien de leurs postes ou, au pire, de bonnes conditions de départ, ils leur faut le soutien actif de toutes et tous.
Des manifestations sont prévues dans les semaines qui viennent, n'hésitez pas à y participer. Face au capitalisme, au patronat et vue la situation politique actuelle, c'est tous ensemble que l'on résistera aux assauts annoncés par le MEDEF et son représentant à l'Elysée.
Tous ensemble quel que soit notre profession, notre entreprise : solidarité dans les luttes.
signature
L'auteur de cet article, fils de travailleur de la sucrerie, nous a aussi envoyé deux poèmes :

Sucre

Le bruit lourd des moteurs s'arrachant à la nuit,

La boue du matin qui prouve qu'ils sont passés,

               Le pas de celui-là qui reste terrassé,

Le juron de celui-ci dans l'usine en bruit.

Mon père allait, lui aussi, s'échiner pour trois huit,

Absent pour huit heures, vingt-quatre, trente-huit !

Travailleurs forcenés jusqu'à l'accident grave

Ils sont les alchimistes de la betterave

Aux ordres des bourgeois vivant dans le lucre.

Mon père disait : c'est sur mon dos qu'ils se sucrent.

 

Berceuse pour enfant d'ouvrier de nuit

Je serais revenu avant que tu ne te lèves

Je m'en vais je reviens

Je vais juste au boulot

Le marchand de sable marchera dans tes rêves

Je serais au turbin

Je courberais le dos

Je serais revenu avant que tu ne te lèves

Mais je ne te dis rien

Sinon fais bien dodo

Je serais revenu avant que tu ne te lèves

Dans mes bras on est bien

Je te gratte le dos

Je serais revenu avant que tu ne te lèves

Je m'en vais je reviens

Je vais juste au boulot

Je serais rentré avant que la nuit ne s'achève

Caresserais le chien

Déposerais mon fardeau

Le marchand de sable marchera dans tes rêves

En suivant le chemin

Que suivent les oiseaux

Moi je serais où tu marches où tu crèves

Pour un jour mon gamin

Finir à l'hôsto

Je serais revenu avant que tu ne te lèves

Dans les draps on est bien

Il fait doux il fait chaud

Je serais revenu avant que ne te lèves

Allez lache ma main

Donnes-moi mon manteau

Endors-toi mon enfant et fais de beaux rêves

 

André Orphal

Rouge n° 2210 du 14 juin 2007
Rouge n° 2210 du 14 juin 2007

Des graphiques sur la rentabilité de Saint-Louis sucre : des profits en pagaille...
Des graphiques sur le site de Saint-Louis sucre vantent une rentabilité exceptionnelle,
des profits en pagaille...

A la SNCF : pas touche au droit de grève ! 

Notre camarade Basile Pot, cheminot et candidat suppléant aux législatives dans la 4ème circonscription de l'Aisne, a fait paraître son analyse sur les attaques de Sarkozy contre le droit de grève. Cet article a paru dans Rouge n°2208 du 31 mai 2007.

Le gouvernement se prépare à remettre en cause le droit de grève sous prétexte d'assurer un service minimum. Un comble, quand on voit comment le service public est systématiquement attaqué à la SNCF.

Inutile de couper les cheveux en quatre : derrière ce que le gouver­nement appelle le service minimum, c'est le droit de grève de tous qui est attaqué. Dans une  entre­prise comme la SNCF; demander que les transports soient assurés «normale­ment» trois heures le matin et trois heures le soir nécessite la présence de 80% des cheminots. Pour qu'un train puisse arriver dans une gare, à 7h du matin par exemple, il y a un travail en amont important (manœuvres, nettoya­ge, essais de frein, évolution depuis un triage, interventions de plusieurs postes d'aiguillage, etc.) qui fait que, pour assu­rer le service de 7h à 10h, il faut com­mencer dans la nuit.  Bref, la grève n'est plus possible.

Chez les cheminots, il existe déjà des procédures rebutantes pour pou­voir faire grève. Il faut, par exemple, un minimum de cinq jours pour que le préavis soit effectif. Il existe même, pour les syndicats, la possibilité de demandes des concertations immé­diates avec la direction (DCI) afin de «désamorcer» les conflits, sur le modè­le de ce qui se fait à la RATP. En fait, la direction se sert de ces délais pour «préparer» le trafic du jour de grève, en prévoyant la suppression de certains trains (en général les moins ren­tables...), en planifiant à l'avance plus de personnel de réserve, etc. Bref, tout ça ne sert pas à «négocier» mais à cas­ser les grèves. Le service minimum est mis en avant comme un «droit des usa­gers au service public». Pourtant, la direction de la SNCF ne se soucie guère du droit des usagers, qu'elle appelle ses «clients», et le service minimum leur est appliqué au quoti­dien ! On ne compte plus le nombre de trains retardés ou supprimés par manque de matériel ou de personnel, les trains de banlieue bondés aux heures de pointe, les kilomètres de ligne supprimés faute d'entretien. Tout est fait pour la vitrine TGV, rien pour ce qui ne rapporte pas d'argent

Lorsque les cheminots font grève pour des embauches, contre la suppression de lignes et de trains, c'est pour défendre le service maximum !  Et si, en France, on a encore un service public ferroviaire à peu près viable, c'est bien parce que les cheminots sont un secteur combatif qui a contenu la casse voulue par l'application des recettes libérales.

L’ouverture à la concurrence du transport de fret au bénéfice d'entre­prises ferroviaires privées étant mainte­nant une réalité, le gouvernement et le patronat veulent franchir l'ultime étape : l'éclatement total et la privatisa­tion de toutes les activités de la SNCF.

Pour pouvoir en finir avec les che­minots, leur statut et l'entreprise publique, Sarkozy veut restreindre le droit de grève, prendre accessoirement une revanche sur la grève de 1995 contre le plan Juppé - actuel ministre des Transports ! - et désarmer les cheminots avant l'offensive contre les régimes spéciaux de retraite.

L’objectif final de la droite est d'al­longer l'âge de départ à la retraite pour tous les salariés du privé comme du public. La fin du régime spécial des cheminots, qui permet de partir à 55 ans (50 ans pour les agents de conduite), apparaît donc comme un obstacle à faire sauter pour justifier des départs à 67, voire à 70 ans pour les autres à terme. Si, pour défendre le droit de grève, la mobilisation est pri­mordiale chez les premiers concernés, celle-ci devra cependant s'étendre. Seuls, les travailleurs des transports ris­quent d'être isolés avec en prime une offensive médiatique importante.

Dans les mois qui viennent, l'enjeu est donc de populariser les revendica­tions qui seront portées par les travailleurs des transports publics. Cela peut se faire en faisant le lien avec les préoccupations immédiates du monde du travail: retour aux 37,5 annuités pour tous, retraite à taux plein à 55 ans pour les travaux pénibles.

Basile Pot

Grève !
Les grèves à la SNCF sont aussi une défense du service public.
Les usagers de Château-Thierry qui proteste contre les conditions de transport inacceptables ont raison !
Les "Robins des Voies", comme ils s'appellent, ont le sentiment d'être les oubliés de la SNCF à l'heure de la mise en place du TGV-Est.

A la Lyonnaise des Eaux, une grève contre le « management par le stress »

83% des salariés ont fait grève et se sont réunis devant les locaux de la Lyonnaise des Eaux, à Villeneuve-Saint-Germain, lundi 23 avril 2007. Un autre rassemblement avait lieu à Compiègne. Ils protestaient contre les méthodes de direction du directeur du centre régional Picardie-Champagne, dont ils demandent le départ. Un préavis de grève nationale pourrait bientôt être déposé.
Les grévistes devant kles locaux de la lyonnaise des eaux, à Villeneuve-Saint-Germain, près de Soissons.
Les grévistes devant les locaux de la Lyonnaise des eaux, à Villeneuve-Saint-Germain, près de Soissons. (Photo L'Union)

Après les affaires de suicide au travail chez Peugeot et chez Renault, la LCR de l'Aisne se déclare solidaire de la lutte des salariés de le Lyonnaise. Elle rappelle qu'elle s'oppose à la concession au privé de la gestion de l'eau, qui fait du profit sur le dos des consommateurs, mais aussi qui conduit à des méthodes de "management" détestables dont le but est d'assurer le pouvoir absolu des chefs de centre et d'optimiser ainsi les profits des actionnaires.
Le stress au travail
Le stress au travail, une des conséquences de la privatisation des services publics.

La LCR de l'Aisne a rencontré les travailleurs des Papeteries d'Alaincourt, près de Saint-Quentin, en mars 2007 et la LCR soutient leur lutte.

De l'argent pour les salaires, pas pour les actionnaires !

L’entreprise qui gère la papeterie d’Alaincourt est la multinationale Smurfit-Kappa, fusion réalisée en décembre 2005 du groupe irlandais Jefferson Smurfit et du groupe suédois Kappa-Packaging, dont les origines remontent à 1934 et qui emploie plus de 40 000 personnes dans 30 pays. Il est le n° 1 du carton compact et ondulé en Europe et l'un des leaders du secteur en Amérique latine.
Aujourd’hui sous prétexte de surproduction, le groupe va fermer le site d’Alaincourt et délocaliser sur Rethel (Ardennes) et Saillat (Haute-Vienne). Des dizaines d’emplois sont concernés. Mais que l’on ne se méprenne pas, il ne s’agit pas là d’une fermeture liée à une mauvaise situation économique, le secteur du papier ondulé et recyclé se porte très bien !
Le groupe Smurfit-Kappa a par ailleurs été capable le 14 mars dernier de lever 1,3 milliards d’Euros sur l’Irish Stock Exchange, la bourse de Dublin, signant ainsi la plus grosse mise en bourse de la place depuis huit ans. L'opération valorise le groupe à 3,4 milliards
d'euros. Cette introduction en Bourse est la plus importante à Dublin depuis la privatisation du monopole des télécommunications Eircom en juillet 1999. En outre Smurfit-Kappa a réalisé en 2006, un bénéfice de 583 millions d’Euros.

Les Papeteries d'Allaincourt
Les papeteries d'Alaincourt (vue aérienne).

Pour étouffer la lutte des 54 salariés concernés par cette fermeture, la direction du groupe ne propose pas autre chose qu’un chantage aux indemnités de licenciement pour les uns, et un faux reclassement pour les autres : les rares salariés « reclassés » ne seraient même pas certains de retrouver leur niveau de qualification actuel.
Il n’est pas normal que la minorité qui détient les capitaux, et a ainsi la mainmise sur l’économie, puisse décider du sort de toute une population en fonction de ses seuls intérêts. Dans ce système tout marche à l’envers. Il serait temps de remettre les choses à l’endroit en donnant les moyens aux travailleurs, à cette majorité de la population, seule créatrice des richesses, le droit et les moyens de contrôler et de décider de la marche des entreprises.
Ne serait-ce pas cela une véritable démocratie ?
Frank, Saint-Quentin
Manifestation à Saint-Quentin le 30 mars 2007
Des militants de la LCR ont participé à la manifestation de soutien aux salariés, à Saint-Quentin le 30 mars 2007

L'implantation actuelle des usines du groupe Smurfit-Kappa.
L'implantation actuelle des usines du groupe Smurfit-Kappa, qui a fait 583 millions € de profits en 2006 !


Solidarité avec la lutte des salariés de "fraîcheur d'Europe" à Montigny-Lengrain

Le groupe Beaumarais, filiale de Mc Cain veut fermer l'entreprise de Montigny-Lengrain. Mais les 84 salariés menacés sont décidés à ne pas se laisser faire. Ils ont bloqué la N 31 le 13 février 2007: « un salarié = un emploi durable » est leur mot d'ordre.
Rappelons que la multinationale canadienne Mc Cain, à elle seule,  consomme un million de pommes de terre par an (soit un quart de la production française) en provenance des régions Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Champagne-Ardenne. En France, le groupe emploie plus de 1 000 salariés sur 4 usines qui produisent 450 000 tonnes de frites.
La Fédération de l'Aisne de la LCR soutient leur lutte et réaffirme, avec Olivier Besancenot, la volonté de voir interdire les licenciements.
Manifestation des salariés le 13 février



Certains ne pensent qu'à la fraîcheur de leur profits, chez Mc Cain...

Non au démantèlement de l'entreprise d'aérosols de Laon par la multinationale Impress !

La société laonnoise USC Europe fabrique des aérosols. Elle emploie 240 salariés. Elle vient d'être rachetée par une multinationale Impress qui a décidé de « réorganiser » et de « restructurer ». Alors que l'entreprise est très qualifiée en terme de fiabilité, qu'elle est performante et innovante avec l'invention d'aérosols « de forme » qui peuvent se permettre de ne pas être cylindriques, c'est au moins 60 emplois qui seraient supprimés.
Impress est une multinationale implantée en Europe et aux Etats-Unis dont les raisons d'agir sont le profit immédiat des actionnaires.

Le syndicat CGT de l'entreprise appellle à une manifestation devant les grilles de l'usine lundi matin, 29 janvier 2007.

La Fédération de l'Aisne de la LCR soutient le combat des salariés contre le mépris et pour le maintien de l'emploi. Elle rappelle les prises de position d'Olivier Besancenot pour l'interdiction des licenciements.
Plan
L'usine se trouve dans la zone industrielle Nord-Est de Laon.

Dernières nouvelles (mai 2007) : il semble que l'entreprise ait négocié avec la région. Moyennant des aides, des emplois seraient maintenus. Alors, un gros chantage ? Suivi d'effets ?
La LCR dénonce les "aides aux entreprises" avec lesquelles les patrons de multinationales jouent contre les salariés, sans qu'aucune obligation réelle ne leur soient imposées.
La LCR demande l'ouverture des livres de comptes, des commandes, des capitaux, des "aides"... pour que les salariés soient informés de ce qui se passe.

Aérosols
Aérosols Impress
Aérosols

Une salariée de Soissons se bat pour le droit de refuser le partage du temps de travail entre deux établissements de la même boite.

22 janvier 2007 : dans une intéressante décision, rendue le 20 décembre 2006, la Cour de cassation décide que la clause de mobilité ne permet pas à l’employeur d’imposer au salarié un partage de son temps de travail entre deux établissements de l’entreprise.
En l’espèce, le contrat de travail comportait une clause de mobilité précisant que le lieu de travail d’une salariée se trouvait à Soissons, tout en permettant à l’employeur de la muter dans un autre établissement de l’entreprise. La salariée refusant à plusieurs reprises une telle mutation, l’employeur décide de la licencier en s’appuyant sur la clause de mobilité insérée dans son contrat de travail. A tort estime la Cour de cassation : en effet, la clause de mobilité ne permet pas à l'employeur d'imposer à la salariée un partage de son temps de travail entre plusieurs établissements. Victoire donc pour la salariée de Soissons.

fendue en deux

Janvier 2006 : les verriers de Saint-Gobain - Soissons dans l'action contre les licenciements.

Au cours d'une Assemblée Générale appelée par la CGT, les verriers de Saint-Gobain, à Soissons, ont décidé de lancer une journée d'action le 18 janvier 2007.
La LCR leur apporte son soutien et rappelle les positions d'Olivier Besancenot pour l'interdiction des licenciements.

L'usine de Vauxrot
L'usine de Vauxrot

Novembre 2006 : La LCR apporte son soutien aux TASQ qui résistent !

Depuis que le Tribunal du commerce a prononcé la liquidation judiciaire des Teintureries et apprêts de Saint-Quentin le 28 octobre dernier, le personnel est entré en lutte. Par un vote à l’unanimité les salariés ont décidé l’occupation de leur usine pour entretenir les machines dans l’espoir de trouver un repreneur. Cette même technique d’occupation de l’usine qui a fait ses preuves à Saint-Germain emballage, à Soissons. A Saint-Quentin, le repreneur s’était manifesté, mais dans l’incapacité de boucler son financement dans les délais impartis la société Togonal n’avait pu déposer son dossier. En attendant, le personnel ne désarme pas et la solidarité fonctionne. En effet, des employés de la société Tergal Fibres qui avaient fait eux aussi l’objet d’un plan social, les ont rejoint dans la lutte.
tasq1
Un outil de production moderne sacrifié
Tasq2

Novembre 2005 : Olivien Besancenot vient dans l'Aisne pour soutenir la lutte des Vico.

Au cours d'un forum social réuni à Soissons, un message d'Olivier Besancenot avait été lu :
Je tiens à apporter, au nom de mon organisation, la Ligue communiste révolutionnaire, mon soutien au combat des salariés de VICO.
Encore une fois, c'est une multinationale, Intersnack, qui rapatrie ses profits et supprime des emplois. Comme dans d'autres entreprises qui licencient un peu partout dans le pays, le sentiment d’injustice et de colère des salariés est immense, et nous le partageons.
Rien n'est plus hypocrite que d'appeler « plan social », un plan antisocial qui consiste à jeter des gens à la rue, à casser une entreprise, une région, pour augmenter les profits, encore une fois sur le dos des salariés. Plus que jamais, nous revendiquons l'interdiction des licenciements, à commencer par les entreprises qui font des profits, comme c’est le cas à Vico, comme c’était aussi le cas à Wolber, par le biais de la multinationale Michelin.
Pour les travailleurs, pour l'immense majorité de la population, on doit empêcher ces patrons de mettre à la rue des dizaines de milliers d'ouvriers et d'ouvrières pour les intérêts de quelques dizaines d'actionnaires. Il n’y aura jamais de réelle démocratie tant que la vie de millions de personnes sera soumise à quelques magnats de l'industrie !
Aucun licenciement chez Vico comme ailleurs, aucune suppression d'emploi.
Le travail est un droit.
Déclarons illégaux les licenciements !
La LCR est totalement solidaire de votre mouvement.
Olivier Besancenot
Puis, Olivier Besancenot est venu à Vic-sur-Aisne soutenir le mouvement des Vico. Il est reparti avec des paquets de chips, qu'il a ensuite montrées à la télévision, en même temps qu'une tablette de chocolat Nestlé, pour rappeler les luttes des salariés de toutes ces entreprises contre les licenciements.

Olivier Besancenot à Vic-sur-Aisne
Olivier Besancenot à Vic-sur-Aisne


chips Vico
Ils ont déjà délocalisé les pommes de terre en Pologne. Ils veulent pomper le savoir faire et liquider la production elle-même.