Cette
page
est consacrée à des
informations sur la création d'un nouveau parti
anticapitaliste.
Elle est aussi une
tribune pour ceux qui souhaitent dire quelque chose sur cette
création.
Des délégués de
l'Aisne à la rencontre nationale des Comités NPA
Les 28 et 29
juin, des
délégués des comités NPA de
l'Aisne sont
allés à Saint-Denis, à la rencontre
nationale des
Comités qui vont préparer la naissance du nouveau
parti.
A
l'entrée de la salle, des
délégués nombreux venus de toute la
France.
Au
premier plan, des délégués de l'Aisne
La tribune
Une assistance nombreuse et
dynamique, représentant de nombreux comités.
Appel de la coordination nationale
des
comités
d’initiatives
pour un Nouveau Parti Anticapitaliste
Le Nouveau
parti anticapitaliste est en marche !
Nous
sommes des milliers de travailleur-s-es, des villes et des campagnes,
avec ou sans emploi, avec ou sans papiers, des jeunes, des
retraité-e-s, des précaires, des militant-e-s
politiques, associatifs, syndicaux, nouveaux ou anciens, en train de
concrétiser ce projet.
Il
regroupe aujourd’hui plus de 300 comités et la
dynamique se
renforce. Elle est le résultat d’une prise de
conscience :
on ne peut plus laisser faire un système capitaliste
mondialisé qui conduit le monde dans le mur !
Entré
dans une crise économique, financière,
énergétique,
alimentaire dont nul ne peut prédire les
conséquences,
ce système met plus que jamais la seule recherche du profit
au
centre de ses décisions au mépris de millions de
vies.
Les grands équilibres écologiques sont
menacés.
Parce qu’il est à la source du
problème, le
capitalisme, comme tous les systèmes productivistes, est
incapable d’y apporter une solution. Dans un monde
où les
inégalités se creusent, les émeutes de
la faim
se généralisent, conséquence de la
politique des
grandes puissances impérialistes, des institutions
à
leur service (FMI, OMC...) et de la spéculation honteuse sur
les produits de première nécessité. La
guerre «
sans limites » décrétée par
Bush et ses
alliés dont la France, étend ses horreurs
à
travers le monde.
Ici,
Sarkozy et le Medef multiplient les attaques qui traduisent
l’arrogance des puissants. Rarement la politique de la droite
a été
aussi ouvertement agressive envers l’immense
majorité de la
population. Rarement les possédants, les actionnaires, le
patronat se sont montrés aussi avides de profits au
mépris
du bien-être élémentaire des
populations. Oui,
l’exaspération est partout, contre la mise en
cause des
acquis, des solidarités, des services publics, la
difficulté
à « joindre les deux bouts », contre la
dégradation des conditions de vie et de logement, le racisme
et les discriminations, les politiques
sécuritaires… Il ne
faut pas gaspiller les potentialités de cette
exaspération
en se prêtant au jeu de dupes du « dialogue social
»
avec le gouvernement, par la division, les journées de
grève
saucissonnées, secteur après secteur. Ici et
maintenant, nous pouvons réagir ! Un « tous
ensemble »
déterminé et unitaire, la
généralisation
des luttes et des grèves, voilà ce
qu’il faut pour
battre le gouvernement et ses contre-réformes !
Pour
peser dans ce sens, il faut regrouper nos forces dans un parti qui ne
lâche rien, n’abandonne personne. Il
n’est pas possible de
rassembler dans un même parti ceux qui veulent en finir avec
le
capitalisme et ceux qui s’en accommodent. Il n’est
pas possible
de rassembler dans un même gouvernement ceux qui
défendent
les droits des travailleurs et ceux qui défendent le pouvoir
des actionnaires, ceux qui veulent rompre avec les politiques
libérales et ceux qui les mettent en pratique, ceux qui
veulent construire une Europe des travailleurs et les plus
zélés
artisans de l’Europe de la libre concurrence et du profit.
C’est
pourquoi nous voulons un parti totalement indépendant du
Parti
socialiste, un parti qui défende jusqu’au bout les
intérêts
de tous les exploité(e)s.
Nous
vous appelons à construire toutes et tous ensemble une
gauche
qui ne renonce pas, une gauche de combat, anticapitaliste,
internationaliste, antiraciste, écologiste,
féministe,
révoltée par toutes les discriminations. Pour
changer
le monde, il nous faut un parti qui se bat jusqu’au bout
contre le
système, pour la transformation révolutionnaire
de la
société. La gauche que nous voulons doit
s’organiser
à l’échelle internationale et notamment
européenne,
être présente aux élections sans jamais
oublier
que ce sont les mobilisations sociales, culturelles et
écologistes
qui imposeront le changement.
Avec
la mémoire des expériences passées,
nous allons
élaborer ensemble, en prenant le temps du débat,
une
nouvelle perspective socialiste démocratique pour le
21ème
siècle. Nous n’avons pas de modèle, et
surtout pas
les régimes prétendument « communistes
» du
siècle dernier, mais nous avons des objectifs. En finir avec
la dictature que le capital impose à
l’économie et à
la société toute entière, pour
construire la
démocratie la plus large que l’humanité
ait jamais
connu, où la « main invisible du marché
»
sera remplacée par des décisions collectives.
Nous
sommes de plus en plus nombreux à vouloir
répondre à
ce défi. Individus, équipes militantes, courants
politiques révolutionnaires, libertaires, communistes,
socialistes, écologistes, antilibéraux,
continuons à
nous rassembler !… Dans son village, son quartier, son
entreprise,
son lieu d’étude, chacune, chacun peut et doit
apporter, à
son rythme, sa pierre à la construction de cet outil
pluraliste et démocratique. La réussite est
à
notre portée.
En
avant !
St
Denis, le dimanche 29 juin 2008.
Un article de
Libération du lundi 30 juin 2008 :
Politiques
Le Nouveau parti anticapitaliste, la
«mayonnaise» qui veut monter
Olivier Besancenot, un
des leaders de l'actuelle LCR avec Alain Krivine. (Reuters)
Extrême
gauche. Première réunion nationale du NPA, dans
lequel doit se dissoudre la LCR.
GAËL COGNÉ
Content, confiant, un
brin excité même, Alain Krivine ! «C’est
vraiment ce qu’on souhaitait.» Autour
de lui, des alters de 20 ans causent avec des militants
trotskistes,
des libertaires avec des déçus du PS, des
syndicalistes avec des
militants associatifs. Et tout le monde s’appelle «copain»
ou
«copine». Il y a de l’euphorie
dans l’air.
Ils ont
été «plus d’un
millier» de «copains»
à participer à la première
réunion nationale du Nouveau parti anticapitaliste (NPA),
à Saint-Denis. Parmi eux, environ «800 délégués»
représentant les 300 comités
créés dans pratiquement tous les
départements de France, qui ont répondu
à l’appel de la Ligue
communiste révolutionnaire (LCR) lancé fin 2007
qui souhaitait la
création d’un nouveau parti résolument «contre
la droite, le patronat et le Medef», explique
Olivier Besancenot. Un
parti dans lequel va
se
dissoudre la LCR, pour une
«gauche de combat anticapitaliste, internationaliste,
antiraciste,
écologiste, féministe,
révoltée contre toutes les
discriminations».
Krivine reprend : «Il
y a une vraie
diversité. La moitié des personnes
présentes ce week-end ne sont pas à
la ligue. Il va falloir arriver à faire prendre la
mayonnaise.» Les militants
de la LCR représenteraient environ un tiers des membres des
comités. Pas évident de
faire la
synthèse. Tout le week-end, la LCR a tout
fait pour montrer patte blanche et rassurer ceux qui craignent que le
NPA ne devienne «une LCR bis». Ainsi,
« il y a des gens qui attendent de voir. Il y a un peu de
méfiance dans mon comité», rapportait Nadine, prof
d’histoire-géo, à Pau.
Pendant cinq
heures, samedi, les délégués des
comités ont pu raconter leur expérience locale et
exprimer leurs attentes.
Comme les autres,
Besancenot n’a eu droit qu’à
quatre minutes. Les uns ont soutenu les sans-papiers,
d’autres ont
lutté avec les pêcheurs ou défendu leur
hôpital. Au fond de la salle,
«les vieux» de la LCR (comme les appelle Alain
Krivine) écoutent et se
taisent. Leïla, membre du collectif Jeudi noir demande le
renouvellement des formes d’action : «Pour les
jeunes de ma génération,
manifester en suivant un cortège, ça nous
saoule.»
«Ça
part un peu dans tous les sens», trouve Jean-Charles Albert,
militant LCR dans le Var. «Il
faut passer du club de
discussion à l’action.»
Mais pour Olivier Besancenot, le «contrat
est rempli».
Après des heures de discussions au sein de
plusieurs commissions, les militants sont parvenus à
rédiger une
déclaration commune et à mettre sur pied un «comité
d’animation national provisoire».
Il doit se substituer à la LCR dans le processus de
création du NPA,
qui prévoit, en octobre, une nouvelle journée
nationale, avant un
congrès en 2009. Ce comité comptera une
soixantaine de personnes et la
LCR a accepté d’y être minoritaire (avec
23 représentants,
majoritairement issu du bureau politique).
Quant au
rôle de Besancenot, «il ne faut pas
être hypocrite, il sera un des porte-parole»,
a estimé Alain Krivine.
L’intéressé ajoute que si
l’organisation du parti n’est pas
décidée, on peut dire qu’«il
n’y aura pas de président, ni de
secrétaire général - ce
n’est pas le
genre de la maison - il y aura une direction collégiale avec
des
porte-parole».
6 réunions
dans l'Aisne
pour
la création de "Comités d'initiatives pour le
nouveau parti" :
A Saint-Quentin,
réunion le vendredi
13 juin à 18h30
au local de l'opposition, 7
rue de la Comédie (juste derrière le
Théâtre Jean Vilar).
3ème
réunion à Laon,
vendredi 13 juin, 18 h.,
Maison des Associations, Laon, ville haute
ATergnier,
20 juin,
18 h.,
Centre socio-culturel, rue Paul Doumer
4ème
réunion à Soissons,
une réunion de compte-rendu par les
délégues à Saint-denis, jeudi 3 juillet, 18
h. 30,
grande salle de la Mutualité, rue
Pétrot Labarre
A Villers-Cotterêts, samedi
29 mars, 14 h., salle Pellet-Otto,
4-6
rue Pellet-Otto
A Château-Thierry,
en septembre
Un
appel lancé par la LCR qui est prête à
se dissoudre pour contribuer,
avec d'autres, à créer un parti nouveau.
Adresse du
congrès national de la LCR pour
un nouveau parti
anticapitaliste.
Voté
par une très large majorité du congrès
national, cet appel
marque le début concret du processus constituant du nouveau
parti
anticapitaliste que la LCR appelle de ses voeux. Dans les jours qui
viennent, partout sur le territoire, les sections de la LCR vont le
mettre en oeuvre. Si vous aussi voulez prendre parti, prenez contact
avec la fédération ou section de la LCR ou
envoyez un mail
à : lcr02@laposte.net
Le 6 mai
2007, l’échec
de la
gauche
gouvernementale a
laissé le champ libre à la droite
la plus réactionnaire incarnée par Sarkozy,
l’ami des patrons et des milliardaires.
La guerre sociale qu’ils mènent, c’est
la violence quotidienne et la
répression. Elle s’inscrit dans la mondialisation
capitaliste qui
voudrait dresser les travailleuses et travailleurs du monde entier les
uns contre les autres pour mieux les exploiter. La folle course au
profit dans laquelle sont engagés les maîtres du
monde menace notre
survie même, en pillant et détruisant la
planète. Ce système produit
régulièrement des crises et ce sont toujours les
peuples qui payent la
facture. Aux guerres sociales et écologiques
s’ajoutent les guerres
impérialistes.
La
politique de la gauche gouvernementale
est
impuissante parce qu’elle accepte la logique du
profit, de
la
concurrence et la remise en cause des services publics. Pour mener son
offensive en rafale contre la majorité de la population,
Sarkozy a le
pouvoir, les patrons ont le MEDEF.
Et nous, qu’avons-nous d’efficace pour porter les
aspirations
populaires sur le terrain politique ?
Qu’avons-nous pour construire les mobilisations capables
d’imposer un
autre partage des richesses ?
Il
y a urgence à reprendre l’offensive.
Ces dernières années s’expriment le
mécontentement, la révolte, une
nouvelle volonté de résister.
L’espoir vient des grandes mobilisations, luttes des
salarié-es, de la
jeunesse scolarisée ou des quartiers populaires, luttes des
“ sans ”…
Mais elles restent trop souvent infructueuses, quand un syndicalisme
d’accompagnement prend le pas sur un syndicalisme lutte de
classe et de
transformation sociale.
Il
manque cruellement un outil qui aide à
la
convergence des luttes en un mouvement
d’ensemble capable
de faire
reculer le pouvoir et de changer le rapport de force.
L’espoir a aussi besoin d’imaginer qu’un
autre monde est possible. Nous
sommes nombreuses et nombreux à vouloir cet outil :
un parti
utile aux
mobilisations d’aujourd’hui. Un parti pour
préparer un changement
radical, révolutionnaire de la société
c’est-à-dire la fin du
capitalisme, de la propriété privée
des principaux moyens de
production, du pillage de la planète et de la destruction de
la nature.
Nous
voulons une société capable de
satisfaire les
besoins sociaux, débarrassée de
toutes les formes
d’exploitation et
d’oppressions de classe, de genre, d’âge,
d’origine. Une société où la
démocratie ne s’arrête pas au droit de
vote et permette à toutes et
tous de décider.
Le
congrès national de la LCR s’adresse à
toutes celles
et tous ceux, individus, équipes militantes, courants
politiques, qui
veulent se regrouper dans un cadre politique organisé,
militant,
national et démocratique, un parti tissant des liens
internationaux avec les forces qui défendent
une telle perspective.
Nous
nous adressons
aux
femmes et aux hommes de toutes origines, avec ou sans papiers qui
pensent que leurs vies valent plus que les profits ;
à la jeunesse qui
répond
« résistance ! »
quand on cherche à
précariser son avenir ;
aux
militant-es
associatifs, syndicalistes, qui agissent au quotidien dans leurs
quartiers ou entreprises ;
aux
militantes et militants socialistes, antilibéraux,
communistes, verts
qui n’acceptent plus les recentrages, les reniements et les
demi-mesures ;
aux
militant-es anticapitalistes, révolutionnaires, à
toutes les
organisations et courants politiques nationaux ou locaux, qui pensent
qu’il est temps de se rassembler par delà les
divisions
anciennes ;
et
surtout à celles et ceux qui jusque là
n’ont pas trouvé de parti leur
donnant suffisamment envie de s’engager…
Donnons-nous
un parti qui
s’approprie
l’expérience des
luttes d’hier et d’aujourd’hui, ouvrières,
altermondialistes,
internationalistes, écologistes, féministes,
antiracistes.
Un parti
luttant contre l’exploitation, contre toutes les oppressions,
les
discriminations et pour l’émancipation humaine,
individuelle et
collective.
Construisons un parti internationaliste qui refuse la politique de
pillage des pays du Sud et la logique guerrière de la
France, de
l’Union Européenne et des Etats-Unis.
Un parti indépendant, qui à l’inverse
notamment du Parti Socialiste,
refuse de cogérer ce système.
Un parti en rupture avec le capitalisme et les institutions de la
classe dominante.
Un parti démocratique dont le projet permette à
la population elle-même
de diriger ses mobilisations pour demain être en mesure de
diriger la
marche de la société et de
l’économie.
Donnons-nous un parti pour inventer le socialisme du XXIe
siècle.
Par cette adresse, nous
voulons initier
sans délai un
processus constituant qui aboutisse à la fondation
d’un nouveau parti
anticapitaliste.
Dans les entreprises, sur les
lieux de
travail et
d’étude, les quartiers, à tous les
échelons, local, régional, national,
l’heure est maintenant à nous organiser ensemble
dans des comités
d’initiative pour prendre en main la construction de cet
outil
collectif.
Ces comités auront à se
fédérer à tous les niveaux par ville,
par
département, par secteur, nationalement. Ils auront
à prendre en charge
tant leurs activités et interventions politiques que les
discussions et
initiatives visant à créer une réelle
dynamique collective.
A partir des premiers bilans, forums
locaux et
rencontres nationales permettront
d’élaborer un mode de
fonctionnement
démocratique, respectant la diversité des
opinions et des parcours,
d’ouvrir les travaux préparatoires au
congrès de fondation du nouveau
parti.
Ce
parti appartiendra à toutes celles et
ceux qui s’y engageront.
C’est maintenant à celles et ceux qui veulent
« prendre
parti » de décider ensemble, de
construire ensemble !