| Débattre avec la LCR -
Forum
Cette
page
est consacrée à des
débats,
des prises
de position de différents militants.
Elle est aussi une
tribune pour ceux qui souhaitent dire quelque chose,
raconter un épisode de la lutte dans l'Aisne.
Elle n'engage pas la Fédération de la LCR de
l'Aisne, mais reflète la richesse des discussions au sein
d'une organisation que nous voulons démocratique et avec les militants
d'autres tendances. Que vous
soyez militant ou non de la LCR, vous
pouvez réagir et intervenir dans ces discussions,
en envoyant votre contribution
ICI.
| | Non aux EPM !
La LCR soutient la semaine de
mobilisation anti-Etablissements Pénitentiaires pour Mineurs
et les rassemblements prévus samedi 24 mars devant les futurs EMP
organisée par la LDH, le SNPES-PJJ/FSU, SNEPAP/FSU, SNUAS-FP/FSU, SUD
SANTE SOCIAUX et le SNP.
La LCR dénonce l’ouverture prévue de 7 EPM qui entérine de fait
l’enfermement comme réponse principale à la délinquance des mineurs. La
construction d’un seul EPM équivaut à 6 foyers éducatifs de 10
places, 8 services d’insertion professionnelle, soit 250 mineurs pris
en charge et10 services de milieu ouvert, soit 1500 jeunes suivis.
Dans le même temps, en l’espace de deux ans, une dizaine de foyers
éducatifs ont été fermés à la PJJ.
L’action éducative dans un espace ouvert doit être la réponse
prioritairement donnée aux actes des mineurs délinquants. C'est cette
action dans la durée qui, seule, permet d'offrir des alternatives
d'insertion dans la "vie réelle". La mise en place d’une véritable
politique de prévention et de l'accès au droit à l'éducation des jeunes
en difficulté est la seule réponse à la hauteur des enjeux.
Communiqué de la LCR,
Paris, le 22 mars 2007. |
Les EPM sont en rouge. Aucun n'est prévu dans l'Aisne, mais il y a ceux
de Meaux,
au Sud et de Quiévrechain
dans le Nord. |
Daniel
Bensaïd : « L'élection présidentielle pourrit la vie politique »
propos recueillis par Benito PEREZ, parus le samedi 3 Février
2007, dans "Le Courrier" quotidien suisse d'information et d'opinion
|
. |
Le philosophe Daniel
Bensaïd, militant de la Ligue communiste
révolutionnaire, s'est prêté au jeu de l'analyse engagée de la campagne
électorale. Dans le prolifique panorama de
la gauche française, la
Ligue communiste révolutionnaire (LCR) occupe indéniablement une place
à part. Communiste antistalinien, ce mouvement né de la lutte
estudiantine de Mai 68 s'est toujours démarqué de ses coreligionnaires
trotskistes par son ouverture aux nouveaux mouvements sociaux et à ceux
que l'orthodoxie prolétarienne qualifiait de « petits bourgeois ». Pour
autant, le parti d'Alain Krivine et d'Olivier Besancenot est resté
ferme sur ses positions anticapitalistes. Pas question de devenir
l'appendice de gauche du Parti socialiste, ni de céder à l'air du temps
de « la politique sans les partis ». Raideur? Cohérence? Quoi qu'il en
soit, la LCR du populaire facteur Besancenot se retrouve aujourd'hui
quelque peu isolée. Son refus de se joindre à une « candidature
unitaire
antilibérale » – proposée dans l'élan du « non de gauche » à la
Constitution européenne – a écorné cette image d'ouverture qu'elle aime
à soigner. Souvent présenté comme le
théoricien de la LCR, le philosophe
Daniel Bensaïd, spécialiste réputé de Marx et de Benjamin, était
récemment en Suisse romande à l'invitation du bimensuel solidaritéS.
Dans un entretien accordé au Courrier, l'intellectuel toulousain défend
l'intransigeance de son mouvement, tout en laissant la porte ouverte à
une future union antilibérale. L'ancien leader de Mai 68, aujourd'hui
professeur de philosophie à Paris-VIII, nous éclaire également sur le
processus électoral en cours. Après
une présidentielle 2002 marquée par la question
sécuritaire, des thèmes traditionnels de la gauche – logement,
fiscalité, écologie – sont très présents cette année.
Daniel Bensaïd : Pour un début de campagne, c'est
un changement très
important! La question du logement a permis de placer le débat sur le
terrain des droits sociaux et de la justice. C'est une bonne chose. Et
je pense que cela va se maintenir, car se conjuguent aujourd'hui à la
fois la gravité de la crise sociale et les nécessités de stratégie
électorale des candidats. Les sondages montrent que les préoccupations
sociales – notamment l'emploi – sont passées devant la sécurité. Quant
aux enquêtes sociologiques, elle révèlent une fragilisation et une
relative paupérisation des dites classes moyennes – qui en fait
regroupent nombre d'employés au statut plus proche de l'ouvrier que du
cadre. Tous les candidats se sont donc lancés dans une
concurrence
effrénée pour reconquérir l'électorat populaire perdu notamment en 2002
au profit du Front national et dans une certaine mesure de la gauche
radicale(lire ci-dessous). Ce n'est donc pas un hasard si on
a entendu Ségolène Royal
invoquer Rosa Luxembourg et radicaliser son discours, y compris contre
la Banque centrale européenne. Ou si Sarkozy a parlé de Zola et de
Jaurès lors de son discours d'investiture.
Quels autres thèmes devraient, selon vous,
occuper la campagne?
D'abord, il serait heureux qu'il y ait des thèmes... Pour le
moment, on parle davantage des gaffes des candidats.
Malheureusement, je crains que la question européenne ne soit escamotée
des deux côtés. Or celle-ci est non seulement cruciale mais elle est
déjà à l'ordre du jour, Angela Merkel (chancelière allemande, ndlr)
annonçant un vote constitutionnel pour 2009! La question de la guerre –
et du rôle de la France en Afrique, dans l'économie d'armement ou dans
l'OTAN – est aussi oubliée d'un commun accord. C'est pourtant un
élément fondamental de la situation mondiale aujourd'hui.
Enfin, je pense que les candidats éviteront de trop aborder
la
question institutionnelle. C'est pourtant un débat important. On mesure
mal la crise actuelle du régime, aggravée par l'introduction du
quinquennat, qui a encore renforcé la logique présidentialiste. Or
celle-ci pourrit l'ensemble de la vie politique française. Son
caractère plébiscitaire rend difficile tout débat sur des programmes.
Et ce, à tous les niveaux, puisque les campagnes axées sur l'image et
la personnalité se reproduisent désormais au niveau des régions, ou de
n'importe quelle institution. Il faudrait également se
pencher sur le mode de scrutin
majoritaire. Personnellement, je suis favorable à injecter une bonne
dose de proportionnelle. Rendez-vous compte: lors des législatives de
2002, on a exclu 30% des électeurs de toute représentation politique.
En ajoutant les abstentionnistes, c'est la moitié de la population qui
n'est pas représentée à l'Assemblée. Et après on vient se plaindre de
la crise politique... Face à cette
bipolarité brouillée, certains à gauche sont
tentés de dire qu'il n'y a pas de différence entre Royal et Sarkozy.
D'autres, en revanche, sont prêts à tout pour éviter la victoire du
candidat de la droite.
Il s'agit là, selon moi, de deux écueils à éviter. Quand
Ségolène
Royal fait de la surenchère sur un certain ordre moral, sur la
politique familiale, sur la sécurité, elle flirte en effet avec des
thèmes sarkosiens. De même, sa campagne pour l'investiture – en sautant
en partie par dessus l'institution PS – a marqué la victoire de la
démocratie d'opinion sur les partis. Tout cela souligne le tournant
«blairiste» des socialistes. L'intention et le discours y sont. Et
pourtant, dans les faits, les choses sont plus complexes. Ségolène
Royal a dû s'employer à colmater la brèche ouverte par le référendum
sur le Traité constitutionnel. Les ralliements de Montebourg et de
Chevènement (partisans du non, contrairement à la majorité des
socialistes, ndlr) ont montré sa capacité à reléguer – au moins
symboliquement – cette fracture au second plan. Ce n'est pas rien.
Aveuglée par le discours «Tout sauf Sarkozy», une partie de la gauche
critique s'est finalement ralliée sans combattre. La grosse différence
entre Sarkozy et Royal, c'est que celle-ci ne peut s'affranchir des
réalités sociales et électorales de la gauche! Elle se trouve dans un
champ de forces qu'elle ne peut éluder, surtout depuis la victoire du
non au référendum... Les socialistes savent qu'ils ne sont pas à l'abri
d'une explosion sociale. Pensez-vous que
Nicolas Sarkozy incarne une rupture à droite?
Je crois que oui. Sa candidature tourne la page du gaullisme,
cette
bizarrerie française. Depuis la guerre, la France a été marquée par le
rôle en partie jumeau du gaullisme et du Parti communiste. C'était deux
discours à préoccupation populaire, deux formes de nationalisme, avec
une connotation anti-américaine. Avec Nicolas Sarkozy, on est dans un
tout autre registre. Même si la mort du gaullisme était inscrite dans
l'évolution du monde et de la construction de l'Europe en particulier,
sa victoire scellerait cette disparition et donnerait le coup d'envoi à
une offensive d'une grande violence contre les services publics, les
retraites et le code du travail.
« Une alternative indépendante du PS »
L'échec des collectifs antilibéraux ferme-t-il la
porte à une union?
C'est un handicap, car cela a créé beaucoup de frustration.
Mais le
paysage politique ne s'arrête pas à l'élection de 2007. La question
d'une unité de la gauche antilibérale –ou anticapitaliste, je ne vois
pas de frontière étanche entre les deux– est posée depuis une
vingtaine d'années, depuis la candidature Juquin1. Selon nous, cette
union ne sera pas possible autour d'une seule force politique, mais pas
non plus en dehors des partis. Quoi qu'en dise la démagogie antiparti,
on ne les fait pas disparaître comme ça. Il n'y a pas d'autre choix que
de rassembler avec patience et conviction un faisceau de forces
politiques. En outre, l'union ne doit pas être tactique et ponctuelle,
mais bâtie autour d'un vrai projet de reconstruction. Avant même le
référendum, la LCR avait contacté le PC en ce sens.
Quelles sont les autres forces en mesure
de se rassembler?
Il y aurait la gauche des Verts et Lutte ouvrière. Même s'il
y a
peu d'espoir de la convaincre de mettre le petit doigt dans ce
processus, il faut continuer à l'interpeller !
Dans un tel contexte, quel est le sens de
la candidatured'Olivier Besancenot?
D'abord de défendre un programme, un projet d'alternative à
la
gauche du PS – et indépendante du PS – qui ne transige pas sur le fond
à la première échéance électorale. C'est un projet à long terme.
Nous voulons aussi mettre au centre de la campagne les questions
sociales et faire vivre le désaccord sur la campagne électorale: ce
n'était pas un mouvement d'humeur, mais un argumentaire sérieux sur les
droits sociaux, les services publics, etc. Le but est aussi de
s'adresser à la jeunesse, Olivier Besancenot est l'un des seuls à
s'être fait entendre durant la crise des banlieues. Sa force, c'est de
parler à de nombreuses catégories sociales, car il dispose d'un
discours politique élaboré mais aussi d'une image sociale.
| | Daniel Bensaïd
|
Bienvenue
à Sarko à Saint-Quentin ? Pas sûr
Jeudi 25 Janvier, vers 13h30, j’arrive
à la gare de
Saint-Quentin pour prendre mon train de 14h00, j’apprends
que
Monsieur Nicolas SARKOZY doit arriver d’ici peu. De suite, je réfléchis
à ce
que je pourrais bien lui dire, son train arrive, j’attends et rien ne
se passe,
je ne le vois toujours pas. De ce fait, je reste sur mon quai (juste à
coté du
sien, nous sommes séparés par son train qui est resté en gare) et là,
je
commence ma petite « manifestation personnelle ». Je
tiens à préciser
qu’à aucun moment, je n’ai été ni vulgaire, ni grossière, ni injurieuse
envers
qui que ce soit.
Voici
quelques-uns de mes propos : -
NON
à Monsieur Nicolas SARKOZY !
- NON
à ta politique remplie de haine !
- Tu
veux laver nos cités, nous c’est ta politique qu’on veut laver, tous
ensemble
contre Monsieur Nicolas SARKOZY en Avril 2007 !
- NON
à la répression, OUI à la tolérance et à l’Humanité !
- Evitons
le pire, rectifions le tir, votons tous contre Monsieur Nicolas
SARKOZY !
(Inspiré de textes d’une chanson du groupe de RAP SNIPER)
Toujours sur mon quai, je commence à
voir une petite foule arrivait en bas des escaliers (Dans les
souterrains de
la gare), je me mets donc en haut des marches et continue à manifester
mon
opposition à sa politique. Là il passe en me regardant avec un sourire
aux
lèvres puis quelques pas derrière lui, un des ses
« sbires » (je
suppose) me dit « Ferme ta gueule ! » je lui
réponds donc en le
regardant droit dans les yeux : « Je suis polie Moi
Monsieur ! » et répète toujours en le regardant
« NON à Monsieur
Nicolas SARKOZY ! » Les sbires de Sarkozy
Après
cela, je monte dans mon train qui
était déjà arrivé, je m’installe et
là, arrivent à peu près 5 à 6 personnes
tous vêtus d’une même veste noire mais je ne sais pas qui
ils sont (Police,
Gardes du corps ou même Agents SNCF organisateurs de
l’arrivée de Monsieur
Nicolas SARKOZY ???? Je ne sais toujours pas). Une dame
faisant
partie de
ce groupe engage un dialogue : La
Dame : « Quand
on se fait remarquer comme ça, j’espère que l’on est en
règle ! Montre moi
ton titre de transport ! » Je
sors donc ma
carte SNCF et mon abonnement, il me demande ma carte d’identité que je
leur
présente également. De là la Dame me demande de la suivre en me
disant : « Tu n’as
rien de dangereux sur toi ? » Moi :
« Non. » La Dame :
« De toute façon on va voir ça à la palpation. »
Moi :
« Attendez, je préfère, réfléchir avant de dire oui ou
non. » La Dame :
« Ah tout de suite ça change ! » Moi :
« Pas du tout, mais je me doute bien qu’avec vous, un simple
coupe ongles
pourrait être considéré comme dangereux mais non c’est sûr je n’ai rien
de
dangereux sur moi » Elle m’emmène
dans le souterrain suivie de ses confrères, là elle me demande de
mettre mes
mains sur le mur, je m’exécute et elle commence une fouille digne d’un
épisode
de Julie Lescaut : Mains sur le mur, jambes écartées, bottes
retirés,
fouille très poussée du sac, porte monnaie, porte feuille, paquet de
cigarettes
(examiné de très près !!!), argent (30 € qui n’est pas rien
pour moi)
trouvé dans ma poche jeté par terre avec dédain et même le téléphone
portable
manipulé par un des hommes qui, en le rendant, dit à la Dame :
« C’est bon y a rien » ( ????).
Qui trouble l'ordre public ?
Ensuite, déçus de n’avoir rien trouvé
de suspect, ils commencent à me menacer de me mettre en garde à vue
pour
« Trouble de l’ordre public », je leur répond donc,
toujours avec
politesse, que ce n’était pas mon but, que je voulais simplement
exprimer mon
désaccord politique avec Monsieur Nicolas SARKOZY et mon opinion. Ils
me
répondent donc que l’Urne était faite pour ça, je leur répond qu’être
cachée
derrière un rideau n’était pas mon genre et que, pensant être en
démocratie, je
croyais toujours à la liberté de pensée et d’expression. L’un d’eux me
répond :
« Tu crois que c’est parce que tu fais ça, qu’il va changer
pour
toi ? » je réponds « Excusez moi de vous
dire ça mais si tout
le monde pensait comme vous il n’y aurait plus de politique !
D’ailleurs,
j’ai souvent vu Monsieur Nicolas SARKOZY réfuter les propos d’autres
personnes
politiques alors que celles-ci ne changeraient pas non plus pour
lui ». Je
leur ai ensuite dit que j’était une militante depuis pas mal de temps
et qu’ils
pensaient que je ne savais pas de quoi je parle alors qu’en fait ce
sont eux qui
ne savent pas de quoi ils m’accusent car je leur rappelle que je
n’avais insulté
personne alors qu’ils me reprochaient un manque de respect et que mon
but
n’était pas de me faire remarquer mais simplement montrer à Monsieur
Nicolas
SARKOZY mon désaccord et qu’il fallait qu’il arrête de se voiler la
face en
pensant que tout le monde l’aime et qu’il n’est pas le
« Maître du
monde ».
Là, je reviens sur le problème du Trouble de l’ordre publique, en
leur disant que c’était plutôt l’accueil de Monsieur Nicolas SARKOZY
sur les
terres de Pierre André et Xavier Bertrand que je pensais avoir troubler
et non
l’ordre public et que c’était ça qui leur posait plus problème.
Ensuite, ils me
demandent mon âge, quand je leur réponds que j’ai 22 ans, l’un d’eux
rétorque :
« 12 ans d’âge mental ! » je lui réponds
donc : « Si à
12 ans vous étiez capable d’assumer ce que je viens de faire, je vous
tire mon
chapeau ! ». Là, agacée, la Dame me dit :
« Vas y casse toi
tu me saoules ! » Là, avec une pointe d’arrogance, je
lui réponds :
« Et après vous parlez de manque de respect ! Moi, je
vous souhaite
une bonne journée Madame ! Au revoir Messieurs
Dames ! » et je
suis retournée dans mon train.
Les cheminots me soutiennent Juste
avant d’y grimper, quelques agents SNCF me
demandent ce qu’ils m’ont dit, je leur explique brièvement la fouille,
le
manque de respect et le trouble de l’ordre public dont il m’accusaient
et
là ; l’un des agents me dit que c’est honteux que dans un
pays, soi
disant, démocratique, qu’on ne pouvait rien dire et me confirme qu’à
aucun moment
je n’avais été irrespectueuse envers personne et il me dit :
« Franchement, tu as des COUILLES, je n’ai jamais vu
ça ! » Je
l’ai remercié et suis montée dans mon train. Quand je parle de cette
histoire à
mes amis, tout le monde me dit : « Ils ne t’ont pas
montré de carte
ou quoi que ce soit ? » et je réponds que je savais
que je n’avais
rien à me reprocher et que, ne souhaitant pas louper mon train, j’ai
préféré
obtempérer pour ne pas perdre de temps et qu’ils soient n’importe qui
cela
m’importait peu.
Une chose est sur : en Avril, je
sais ce que je voterai !!! Note : les militants de
la LCR disent bravo à cette jeune militante. Son aventure nous
renseigne sur le type de France que veut mettre en place le
dénommé Sarkozy. Encore bravo ! On peut trouver des
infos antisarko sur le site d'Olivier Besancenot .
| Sarko à Saint-Quentin, le 25
janvier. Tout le monde l'aime, tout le monde l'adore ? Pas sûr !
| LES
ENFANTS
DE DON QUICHOTTE
Ce
soir, 17 décembre 2006, actualités
régionales sur
France 3, une nouvelle
m’interpelle. Une association parisienne a acheté
des tentes et
les distribue
aux SDF et propose à ceux qui
le
souhaitent de passer une nuit sous la tente, pour
expérimenter
le mode
d’hébergement du SDF. En
fait, cette association « Les
enfants de Don Quichotte » tente
d’une part, d’alerter
l’opinion
publique, de faire évoluer le regard que l’on
porte sur les sans
domicile fixe
et d’autre part, d’interpeller les élus
sur la situation des SDF.
Pour
en savoir
d’avantage, je fonce sur leur
site et je lis. Le 2 décembre dernier, cette assos avait
déjà tenté une action,
elle a tenté d’emmener des SDF et des volontaires
pour camper
sur la place de
la Concorde. Apparemment, ils ont été
délogé, baladés dans Paris et
contraint à
abandonner leur action. Utilisant leur site
lesenfantsdedoncquichotte.org
Augustin et Pascal fédèrent l’action
des militants,
achètent 50 tentes rouges
et décident une grande action médiatique
aujourd’hui 17
décembre le long du
canal Saint Martin – quai Jemmapes à Paris. Tout
cela me semble
bien
sympathique, mais je ne peux m’empêcher de me
demander qui sont
ces défendeurs de
la cause SDF dont le site est complètement opaque et qui
bénéficient du soutien
d’un journaliste comme John Paul Lepers. A suivre
donc … BF
|
Les tentes
en bord de Seine |
DE
QUEL CHAPEAU SORT LE COLLECTIF ANTILIBÉRAL DE CHAUNY ?
Un collectif antilbéral a pris
naissance à Chauny au début de
décembre 2006. Jusqu'alors, nos amis de Chauny n'avaient pas
particulièrement brillé par leur
activité antilibérale, mais là,
à deux semaines de la rencontre nationale des collectifs
antilibéraux, les voilà pris d'une ardeur
anticapitaliste redoutable qui les conduit à se
réunir, à désigner trois
représentants pour aller à Paris et pour choisir comme
candidate unitaire... (devinez...) Marie-Georges
Buffet, sans l'ombre d'un doute.
Bien sûr, on pourrait
s'interroger sur la manière dont fut convoquée
cette réunion, par un tract non public, seulement
distribué dans des enveloppes nominales, dans quelques
boites aux lettres bien choisies.
Et puis s'étonner aussi que
nos camarades de la LCR de Tergnier n'aient pas
été le moins du monde prévenus, ni
invités. Pensez-donc, Tergnier-Chauny, c'est le bout du
monde, surtout pour des cheminots !
Nous espérons que cette
récente ardeur se traduira à Chauny par une
activité unitaire et massive contre les mauvais coups de la
droite. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai comme comme un doute. Et si
cette réunion de collectif était à la
fois la première et la dernière, je ne serai pas
véritablement étonné.
Pour moi, il y a un truc...
DN
| | François
s'indigne : des fers à l'hôpital de Château-Thierry
Extraits de
son courrier au directeur du Centre hospitalier de Château-Thierry :
| A
l’attention de Monsieur le Directeur,
Centre
Hospitalier Route
de Verdilly 02400
Château Thierry
Monsieur
le Directeur,
Je
me suis venu au sein de votre établissement ce mercredi 10 janvier afin
de
rendre visite à un ami hospitalisé pour quelques jours.
Ce
dernier n’étant pas alité, nous nous sommes rendus au rez-de-chaussée
et
installés en tout début d’après midi à la terrasse de la cafétéria pour
y
prendre une boisson et discuter un peu…
De
nombreuses personnes évoluaient dans ce hall : Des malades,
des visiteurs,
certaines personnes fumaient à l’extérieur, sous le auvent d’accueil
des
ambulances et autres véhicules…
C’est
alors que notre attention a été attirée par un bruit singulier et peu
courant : Celui engendré par la chaîne des fers qu’un jeune
détenu,
d’allure plutôt frêle, portait aux chevilles et raclant le carrelage du
grand
hall… Il traversa ainsi ce hall d’accueil entre la porte de l’ascenseur
de
service situé au fond et la sortie vers le véhicule qui devait le
ramener en
détention. Il
était encadré par deux agents de police ou de l’Administration
Pénitentiaire
qui, après une courte halte au bureau d’accueil, sortirent et le firent
monter
dans un véhicule…
Cet
évènement, que j’imagine très courant au sein de votre établissement en
raison
de la proximité de l’établissement pénitentiaire de Château Thierry,
m’a
particulièrement choqué, ému et révolté…
J’ai
en effet pu observer combien les nombreuses personnes présentes dans ce
hall,
installées à la cafétéria ou fumant une cigarette à l’extérieur,
pouvaient
porter leurs regards intrigués sur ce jeune détenu ainsi entravé, en
entendant
le cliquetis de ses chaînes sur le sol…
Ces
divers aspects observés m’amènent à penser que les conditions de
transfert
ainsi menées entre votre Etablissement et la prison, exposées à la vue
de tous
et de chacun, sont particulièrement stigmatisantes pour cette personne,
présentent un caractère avilissant, inhumain et attentatoire à la
dignité
humaine.
Certes,
sans doute serait-il possible de m’objecter que ce centre
pénitentiaire,
construit en 1850, accueille les fous et les «disciplinaires »
et occupe
une place singulière en France. Dans le projet de cet établissement, il
est
précisé que « le transit par ce dernier est censé favoriser la
resocialisation, où à tout le moins la normalisation des détenus, en
vue d’une
réadaptation à la vie en détention, sinon à la vie sociale. »
Il
serait également aisé de me faire savoir que les détenus qu’il abrite
et
surveille sont dangereux pour eux-mêmes et pour autrui et que leur
transfert
nécessite des mesures de sécurité particulières justifiant qu’ils
soient
extraits et conduits enchaînés vers votre établissement…
Je
sais toutes ces choses…
Je
sais par ailleurs que votre rôle est essentiellement, en la matière, de
prendre
en charge la pathologie de ces personnes et de leur apporter les soins
médicaux
que leur état requiert, sans avis possible sur les conditions de
déplacement
que je viens d’exposer brièvement et relevant de l’appréciation
exclusive de la
direction de l’Administration Pénitentiaire locale ou des chefs
d’escortes…
Cependant,
ces divers aspects observés m’amènent à vous faire part de ma plus
grande
réserve sur le traitement infligé en public
à ces personnes…
Je
pense qu’il serait judicieux de réexaminer les modalités du protocole
de ces
transferts au sein de votre établissement avec les autorités locales de
la
prison de Château Thierry afin de trouver une solution qui puisse mieux
et
davantage soustraire ou protéger ces détenus de la vue du grand public.
Un
autre accès n’est-il pas envisageable au sein de cet hôpital ?
S’agissant
de patients plus que de détenus à mes yeux, d’autres moyens de
contrainte que
ces entraves métalliques ne peuvent-ils, le cas échéant, être adoptés
et
utilisés sans rien abandonner des impérieuses et
indispensables mesures de
sécurité devant être mises en œuvre lors de ces déplacements ?
J’ai,
depuis quelques semaines, suivi avec une attention toute particulière
la
conduite des « Etats Généraux sur la condition
pénitentiaire » tenus
sous l’égide de Monsieur Robert Badinter, ancien Garde des sceaux tout
comme je
porte depuis des années maintenant, un regard attentif et citoyen sur
le
système carcéral français et sur ses nécessaires évolutions.
Le
relevé de conclusions de ces Etats Généraux, rendu public il y a peu,
témoigne
également et s’il en était besoin, des conditions de traitement souvent
inhumaines et intolérables imposées aux détenus malades et dont j’ai
été
aujourd’hui encore le témoin bien involontaire au sein de votre
établissement…
Je
suis particulièrement attaché à la défense des droits de l’homme. Il ne
m’appartient pas de juger les personnes détenues et il m’importe assez
peu de
connaître les raisons de leur incarcération ni même la gravité des
faits qu’ils
ont pu commettre dès lors que la dignité humaine est en cause…
Je
pense que la sécurité rendue nécessaire doit pouvoir se réaliser dans
le strict
respect des droits de l’homme. Il n’y a rien d’inconciliable avec un
peu de
volonté.
Je
sais que votre tâche n’est pas des plus simples dans ce cadre si
particulier,
que votre pouvoir s’arrête là où les prérogatives de l’Administration
Pénitentiaire s’imposent… [...]
J’espère
toutefois que mon propos saura retenir toute votre attention afin que
puisse s’engager
une concertation utile sur les modalités de ces transferts afin de
permettre
une meilleure prise en compte de la dignité de ces personnes, de la
dignité
humaine tout simplement.
Je
vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes plus
respectueuses salutations.
François
...
| |
| Réaction de
Dominique :
Attends, attends ! François !
Si les chaînes font du bruit sur le sol, c'est qu'il y a des chaînes !
N'est-ce pas plus confortable que les entraves sans chaînes,
commes celles qui étaient utilisées pour les esclaves
noirs ?
Cella-là vient de la maison des esclaves de Gorée, au
Sénégal, d'où partaient les navires de la traite
négrière. Tu
vois bien qu'on progresse sous Sarkozy !
...
Bien sûr, on partage ton indignation !
As-tu contacté l'observatoire des prisons (OIP) : http://www.oip.org/ ?
Amicalement,
Dominique Information
complémentaire : le manque de
personnel de santé dans cet établissement :
« Lors de la venue
de la commission Santé-Justice*,
en octobre 2004, au centre de détention de Château-Thierry (Aisne), où
sont regroupées un grand nombre de personnes détenues atteintes de
troubles de la personnalité, le directeur de l’établissement a déclaré
à ses visiteurs : « nos moyens sanitaires sont
extrêmement faibles,
même pas un équivalent temps plein pour le psychiatre, deux jours par
semaine pour le docteur, et deux psychologues à temps
plein ! »
* Jean-François
Burgelin, Santé, justice
et
dangerosités : pour une meilleure prévention de la récidive,
rapport de
la commission Santé-Justice, 6 juillet 2005.
|
| | Pontet
Avignon : Besancenot rend hommage aux suicidés Olivier
Besancenot, candidat de la LCR à l'élection présidentielle a rendu
hommage samedi 24 mars aux suicidés (huit détenus, un membre du
personnel, en quatre ans) du centre pénitentiaire du Pontet-Avignon en
déposant des gerbes de fleurs à l'entrée de la prison. Olivier Besancenot
Olivier
Besancenot a rendu hommage samedi 24 mars aux suicidés du centre
pénitentiaire du Pontet-Avignon en déposant des gerbes de fleurs à
l'entrée de la prison. Le candidat de la LCR à la présidentielle qui,
la veille, avait tenu un meeting à Avignon, s'est rendu en début
d'après-midi au centre pénitentiaire du Pontet pour y déposer des
bouquets en mémoire des neuf suicidés de la prison en quatre ans (huit
détenus, un membre du personnel). D'autres fleurs ont été déposées aux
abords de l'enceinte afin d'être vues des détenus.
Des familles des suicidés, dont la mère de l'un d'eux, étaient
présentes.
Olivier Besancenot devait ensuite tenir un meeting à Valence (Drôme).
Article paru sur le site
du Nouvel Observateur,
mars 2007 | |
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